Le pluie battait les volets et les éclairs frappait le vide. Il mouillait des clous dehors, mais il était confortable d'être à l'intérieur. Le bon feu de foyer brulait doucement, crépitant dans la pièce, camouflant minimement le bruit du mauvais temps. Tout était placé pour déranger, les chiens errants aboyaient dans les ruelles pendant que les clochards se pressaient de trouver refuge, mais rien ne pouvait déranger le jeune Gaspard dans ses récits...
Écrivant pour lui... Peut-être un jour pour les autres. Non. Pour lui. M'enfin, pour l'instant. Un jeune Hastane plein de fougue, mais sans amis. Voilà ce qu'il était. Constament surexcité par le désire d'écrire, ayant presque l'air hyper actif, ils gigotait beaucoup et se parlait à lui même. Rien pour décrire quelqu'un de sain d'esprit. Âgé d'un peu plus de 23 ans, il venait de se faire léguer une maison, de ses riches parents, tous deux morts de vieillesse. Gaspard était le petit dernier d'une nombreuse famille de six enfants. Les deux premiers, de vaillants jeune hommes, Lucas et Guéorg, travaillaient au compte de leur père, qui possédait un immense écurie. Ensuite vint Rosalie, une fille aussi belle que le jour, mais imprévisible comme la nuit. Puis vint Gabriel, un enfant sage et silencieux. Finallement, vint Gaspard, plusieurs années après l'Avant dernier enfant.
Après la mort de ses parents, lui, qui était le plus jeune, donc qui se devait de rester en Citria, continuer ses études, se fit léguer la maison, à lui seul. Les deux ainés déménagèrent directe à l'écurie, qu'il géraient depuis la maison qu'ils s'étaient construit d'eux même. Rosalie partit explorer le monde et Gabriel, lui, resta avec son frère, dans la maison parentale.
Voilà pour ce qui est de la situation familiale de Gaspard. Vint ensuite, le drame. L'écriture était pour lui une passion... dangereuse. Un jour, pendant une journée de soleil, il partit se procurer plumes et livres au marchand, quand ELLE lui tomba dans l'oeil. Une jeune fille aux cheveux d'un rouge flamboyant et bouclés à la perfection. Son sourir valait mille pièces et ses yeux déchiraient l'azure. Gaspard tomba fou amoureux, juste quand il la vit.
Aspirant à devenir un grand sage, le gigotant Hastane étudiait et écrivait comme un fou. Mais tous ces ambitions s'envolère quand il rencontre Marie-Anne pour la première fois. Ses occupations se résumaient en lettre d'amour pour celle-ci, mais elles ne quittèrent jamais la pièce d'où elle se faisait créer. Gaspard les rangeait soigneisement dans le gros cartable de cuire épais qui reposait sur son bureau.
Un bon soir, quand il du sortir pour s'approprier vivres, il tomba sur la gente Marie-Anne, qui lui parla pour la première fois. Après la conversation maladroite fut terminé, Gaspard s'empressa de retrouver sa plume, prit d'un étrange inspiration. Courant d'excitation, il arriva dans sa grande bibliothèque. Mais à son grand malheur... il trébuchat et échappa la lampe qu'il tenait droit sur son pupitre. Le feu prit aussitôt.
Prit de panique, Gaspard voulu sortir, mais au dernier instant, il repensa à son cartable et tout l'effort entreprit pour en arriver là avec Marie-Anne. Les flammes étaient déjà très haute et les cris se faisaient entendre de dehors. Mais il ne pouvait quitter sans ses oeuvres. Il dut les récupérer. Avançant dans la fumée noire de la pièce, il sauta droit sur son pupitre en flamme et mit la main sur son cartable. Ses vêtements étaient déjà en feu, et il commençait à bruler vif. Pourtant, ça lui était égale, car il avait ses oeuvres avec lui. Ses écrits, son trésor. Il allait les apporter avec lui et il pourra les montrer à Odéon lui même, enfin...