[BG] Eraz'x.

Oh eh bien merci beaucoup
C'est un peu le fil du personnage aussi, avec chacune des évolutions etc. Enfin tu as du t'en rendre compte ^^'

Citation :

Du toucher à l'haptophobie

Eraz'x n'avait jamais été très loquace, ni même très «présent» au sein de la Morte, dans l'esprit de ses frères. Cependant dernièrement, son absence avait été plus que visible. Il se baladait dans le Kalostagh, dans les endroits les moins visités par ses frères, ainsi qu'au Verminal se cachant presque de la présence de la famille. Il fuyait quelque chose, il fuyait le contact.


Le contact équivalait l'angoisse, anciennement l'apprentissage. Depuis que la chair s'était convertie en poussière puis en éther, l'être de savoir ne touchait plus que ce qu'il avait à toucher, prenant soin de toujours s'envelopper en ses propres entrailles impénétrables qu'étaient les différentes parties de son éther, sa pèlerine l'entourant en presque tout temps. Il évitait même d'avoir à prendre la main d'un frère ou d'une sœur, il redoutait la torture que cela lui apportait. Il redoutait car ne comprenait, signe de faiblesse ultime et contraire à l'élitisme qu'il visait en tout temps. Alors il cherchait à comprendre, développant plusieurs théories sur son mal, se relisant, déchirant, réécrivant. Il passait le plus clair de son temps au sein de la bibliothèque du Qar'Tagh, et lorsqu'il disait revenir d'une méditation, il était en réalité plus épuisé que jamais ; s'il put avoir des cernes, celles-ci descendraient jusqu'en son bas ventre. Comme toujours il se posait des questions auxquelles seul il ne pouvait trouver de réponse : Pourquoi le contact, même avec un frère – surtout avec un frère, m'effraie-t-il ? Ne suis-je supposé faire partie d'une unité, ai-je trop touché lors de ma jeunesse zombiesque ?


Absolument tout traversait son esprit, même les idées les plus grotesques. Mais il continuait à écrire, le seul contact qui ne l'exaspérait pas était bien celui de la plume. De sa chère plume libre de barbules, aussi morte qu'il ne l'a jamais été lui-même. Il savait qu'il était temps pour lui de partir, de libérer son esprit des liens de la Nécropole pour quelque temps, pour terminer, s'il l'était possible, sa quête d'aisance. Les choses se portaient mieux au sein de la Morte, il se devait à lui même et à Kalos de terminer l'entreprise débutée, pour qu'il puisse à tout jamais servir l'unité dans les meilleures conditions.



Depuis peu, on le vit préparer quelques affaires, des livres majoritairement, mais également quelques armes légères, lui qui, étrangement, détestait la violence physique. Il les préparait pourtant, passant un grand moment avec Borgh, discutant de tout et de rien ; sa besace s'emplissait de jours en jours, il ne tarderait pas à quitter les lieux.

Spoiler: