L'enfant qui ne savait pas mourrir.Il ne pouvait même plus s’orienté dans ce tourbillon de verdure qui l’entourait mais il continuait de s’y avancé sur les encouragements incessant de son compagnon dont il sentait la présence tout près de lui.
<< Ne t’arrête pas car le tapis de mousse t’avalera. Continue d’avancer, nous y sommes presque. >>
Les deux amis filaient en effet sur les lieux d’une tourbière et chaque pas devenait plus dur comme si le sol absorbait leur énergie à chacun des efforts pour se démordre de la succion causé par la mousse organique. Noz sentait s’écoulé les larmes de son corps le long de ses genoux causées par l’effort constant. La forêt était d’une lourde humidité et les feuilles en soucoupe laissaient tombé leur eau lorsqu’elles étaient brusquées par le passage rapide d’un des hommes. Noz savait bien qu’il ne pourrait pas tenir bien longtemps et comme de fait, l’articulation de son genoux céda attirant Noz vers le sol dans lequel il s’affala. Sans perdre de temps il se releva et continua sa course d’un pas encore plus rapide. Il distingua enfin autre chose que la sombre frondaison de la forêt, de la lumière. Continuant d’avancer dans le feuillage compact de l’endroit, il se projeta hors du taillis lorsqu’il savait la fin du bois, s’affalant sur le sol gazonné de longues herbes de tout son long.
<< Qu’est-ce que tu fais Noz? Ce n’est pas le temps de jouer. >>
Puis, l’homme se retourna pour contempler ce qui se trouvait devant lui, ses membres tremblant trahissant la nervosité.
<< Nous y sommes… Noz, restes dehors pendant que j’entre. Si je ne suis pas revenu dans un quinzaine de minutes, fais ce que tu semble bon. >>
Pendant ce temps, Noz s’était relevé et sans regarder son tuteur il l’avait compris.
Son regard s’étalait sur la maison délabrée à quelques mètres de lui. Sans trop savoir pourquoi, l’édifice, le lieu, l’air, tout lui était familier et lui procurait une sensation rassurante mais il ne sut en trouver la raison. Il continua de se tenir droit devant la bâtisse attendant un signal de son maître. Celui-ci s’était engouffré dans la demeure s’échappant ainsi de la vision de Noz.
Les lieux étaient d’un calme surnaturel. Il y aurait du s’y trouvé des oiseau, des ruisseau, de la vie se disait-il. M’enfin, il ne comptaient pas s’aventurer dans cette forêt trop longtemps et chassa la crainte qui commençait à s’enraciner dans son esprit, fermant les yeux pour retrouvé une calme intérieur. Sa méditation fut interrompue par quelque chose d’encore plus étrange, un vol de corbeaux unis tournoyait dans la voûte au-dessus de lui.
Il n’avait jamais vu autant de ces oiseaux ensemble… La tête élevée vers le cercle tournoyant, il remarqua que le cortège s’agitait de plus en plus là haut et d’un coup, ceux-ci piquèrent du nez en le prenant pour cible.
Il ne prit même pas le temps de réfléchir et partit à pas de course vers la porte de la chaumière en refermant la porte dans un claquement. Dehors, il attendaient les croassements avides des oiseaux et prit une grande goulée d’air avant de faire volte-face. Les murs du logis étaient couverts d’une épaisse couche de poussière brunâtre mais Noz ne s’y attarda pas et se concentra pour entendre un signe de présence humaine malgré les battements assourdissants de son cœur. Il cru percevoir le crépitement d’un feu et il se dirigea vers le brasier. Passant par ce qu’il devina être la cuisine, il jeta un regard à l’extérieur, tout semblait avoir repris son calme. Noz toussa, l’air en ce lieu était empli d’impureté. Il ouvrit une vielle porte grinçante et fit irruption dans la scène.
Son maître était assit dans le coin d’un mur, le regard vide d’émotion et répétait sans cesse les même mots << traître, indigne, traître… >>. Le brasier quant à lui aurait mieux été qualifié par incendie. Les flammes léchait les murs de leurs pointes et dévoraient tranquillement celui-ci en se propageant à un rythme alarment, assez alarmant pour faire comprendre au garçon qu’il devait sortir de là au plus vite. Ne perdant pas l’ombre d’une seconde il se retourna et fila à travers la cuisine et regagna le corridor pour ensuite se dirigé vers la porte qu’il franchi aussitôt. Il continua sa course jusqu’à la lisière de la forêt où il fit volte-face pour contempler la maison enflammée et voir l’incendie gagné le toit.
Il était maintenant seul, son professeur de toujours avait commit l’irréparable mais ce n’était pas le moment d’entamer une réflexion sur le pourquoi du geste car il venait de remarquer l’escadron mortel planant dans la voûte éclairé et il ne faisait pas l’ombre d’un doute qu’il était visible à leurs yeux. Il n’abandonnerait pas et jamais cette idée ne lui traversa l’esprit, il était un Hastane fier et courageux avec de l’honneur, s’était dans son éducation que d’affronter tous ce qu’il devait. Dégainant sa lame dans un crissement de métal, il la brandit vers les corbeaux. Ceux-ci répondirent à l’appelle et il plut bientôt des coups de becs par dizaines, par centaines. Noz donnait des coups d’épée à l’aveuglette d’une main, se couvrant le visage de l’autre. Quelque fois, Noz semblait distingué aux travers des battements d’ailes des voix qui s’adressait à lui avec méprise et avidité.
<<Donne moi ton âme petit Hastane!>>
<<Tu gaspilles ta vie, tu ne mérites pas cette condition!>>
Peut-être étais-ce seulement que ses forces l’abandonnait et il ne perdit pas de temps à essayer de leur répondre. Si il était encore debout, il ne le devait qu’à une chose, la voix transperçant son être jusqu’au bout de son épée qu’il maniait comme si elle faisait partit de lui même. Cette voix, c’était celle de Malycia qui l’encourageait, il sentait sa présence à ses côtés et il se sentait comme à l’habitude plus fort, il lui avait en quelque sorte promit qu’il se retrouverait et qu’il ne ferait plus se genre de voyage...Il se revoyait avec elle lorsqu’ils s’amusait à s’approcher le plus possible de la ruche situé au premier arbre de la première ferme. Ensuite, ce fut lorsqu’elle lui avait apprit à nager et suivit le moment ou Malycia l’avait embraser d’un baisé sur la joue. Plus les moments remontaient à son esprit et plus ses coups gagnaient en force et précision.
Il avait du donner plus d’une centaine de coups tuant autant de corbeau mais ceux-ci semblait toujours autant et leur agressivité s’accentuait plus le temps passait. Sous la pression et la fatigue de ses membres, les genoux de Noz cédèrent se qui ne l’empêcha pas de pourfendre les volatiles de sa lame aiguisée.
Mais le corps de tout Hastane a ses limites et d’un coup d’épée mal calculée, le pommeau lui glissa des mains. Il se retrouvait sans défense. Les corbeaux en profitèrent pour redoubler d’ardeur et une nouvelle et dernière offensive uniforme s’organisait à quelques mètres du sol. Ils se placèrent tous en position, pendant que quelques uns des oiseaux chargeait Noz à la tête, les autres s’organisèrent autour de la lame et s’entraidant tous, ils réussirent à la surélever en hauteur. Battant uniformément des ailes, il la positionnèrent au-dessus du jeune homme et montèrent plus haut de façon à ce que la lame le transperce dans sa chute. Les deux corbeaux soutenant la poignée du pommeau de leurs serres les détendirent et la lame entama sa chute, la chaîne des ailés se défaisant pour suivre l’arme dans sa glissade.
Un cris aigu transperça l’atmosphère du moment surprenant tout le monde, un aigle majestueux et d’un taille impressionnant venait juste de déchirer le rideau de fumée produit par l’incendie. Celui possédait un plumage brunâtre parsemé ici et là de plumes d’or. Sa tête blanche se finissant par un bec pointu jaunâtre de la même couleur que ses yeux brillants. Ses serres ouvertes orientées vers l’avant et les ailes déployés battant l’air régulièrement, il fut son entrée en l’espace de quelque seconde dans le tourbillon de volatiles qui avaient quittés Noz pour faire face à ce nouvel adversaire.
<< Noz … Tu peux te relever. >>
Le jeune homme se releva, pour reconnaître la femme devant lui. Il avait vu son apparition à un carrefour de Citria. En fait, il l’avait vu bien avant ce jour, elle semblait avoir vieilli d’une dizaine d’année mais il le savait tout au fond de lui…
<<Maman? >>
Demanda-t-il avec une appréhension l’animant de tout son être. Une flambé d’émotions l’envahit lorsqu’elle hocha la tête avec le sourire complice d’une mère. Il se jeta dans ses bras cherchant du réconfort, il était vraiment où il aurait du être, dans les bras de sa mère.
Elle était bien réelle, elle avait sa flagrance de parfum habituel qui l’enivrait toujours. Ses yeux brillaient toujours du même éclat et elle dégageait toujours cette douce chaleur qui vous réchauffait l’âme. Il se décolla d’elle pour l’admirer emplie de vie et remarqua sa lame tachée de sang au pied de sa mère. Celle-ci ferma les yeux et entrouvrit ses lèvres pour prendre parole de la plus douce des voix :
<< Mon petit Faucon… Tout ce qu’on ma permit de faire est de te faire ignoré la douleur. Mais ne t’inquiète pas mon chéri, ton histoire s’arrête là pour mieux recommencer ailleurs... >>
Alors que les derniers mots filait de sa bouche, un jeune oiseau glissa comme un faucon sur le vent jusqu'à l’épaule de Noz et s’y posa doucement caressant au passage la joue du jeune homme de son aile. Noz comprit alors et sans vraiment protester posa la question :
<<Et Malycia…? >>
À la quelle sa mère lui sourit afin de dissiper ses craintes et le rassura en lui disant :
<<Tu la retrouvera mon faucon, tu la retrouvera. >>
La femme attira alors l’enfant dans le nid de ses bras et pendant ce dernier moment que vécu Noz, il inclina sa tête vers la voûte s’emplissant de fumé et il se fit la promesse à lui même qu’il retrouverait sa princesse et sa mère et ce, peu importe se qui adviendrait.
La mère serrant la tête de l’enfant contre sa poitrine comme si elle eut voulu partager son essence avec lui mais ce fut en vain car un souffle remonta le long de la gorge de Noz pour s’échapper de son être et ce souffle fut son dernier.
- Noz…
Noz…
Noz!
L’enfant s’éveilla enfin. Son torse se suréleva puis s’abaissa pour répété le mouvement. Il sentit le froid ambiant picoter tout le long de son bras gauche jusqu’à l’épaule. Ses paupières s’écrasèrent en haut et en bas et on aurait pu croire un instant que l’éclat de jadis que l’on retrouvait dans ces yeux dorés émanait encore du fond de sa présence mais ce ne serait qu’illusion. Son regard n’était pas terne, non, loin de là. On y voyait toute la curiosité d’un nouveau-né car c’est se qu’il était, un enfant de 12 étés dans un corps vagabondant entre deux frontières
Faisant glisser dans les interstices de sa main une mèche de sa longue chevelure noire s’étendant par éclaboussure sur le haut de son dos. Il mâchait machinalement l’air contenue dans sa bouche.
Elle était sec se dit-il, comme si chaque respiration pénétrant entre ses lèvres était une poigné de sable avalé. Son ventre gargouilla, et il alla doucement déposer les paumes de ses mains sur son abdomen. Il remarqua alors la gueule béante d’un trou qui s’y trouvait mais peu importe se disait-il en continua d’explorer son corps. Il demeura coucher quelques journée à découvrir le monde dans lequel il était né.
Il se sentait un peu seul certes mais cela ne dura pas longtemps car il vit un jour une créature baptisée Ruar descendre le long du ciel sur un fil de neige. Il apprenait vite et s’adaptait à la même vitesse mais cette découverte le bouleversa grandement. Un être avec qui échanger, enfin! Les commissures de ses lèvres s’étirèrent sur un mince sourire. Une autre découverte, il prit conscience des muscles de son visage. On pu alors voir s’afficher dans son visage un sourire perpétuel semblant presque éternel et il l’aurait été si ce n’aurait été que le onzième jour après celui-ci allait être le plus grand de sa vie.
C’est avec le même sourire au visage que Xadzark fit sa connaissance.
- Tiens donc… C’est un genre de méditation?
Noz sursauta, c’était la première fois qu’il entendait ce genre de bruit. La dernière fois qu’il avait vu pu apercevoir quelque chose de nouveau dans ce lieu fut le plus grand événement de sa vie se qui expliquait donc le fait qu’il tremblait d’appréhension à ce moment. L’appréhension… Une émotion plutôt étrange qu’il trouvait particulièrement désagréable malgré sa mystérieuse familiarité.
Une ombre drapa la vue à ses yeux grands ouverts un instant puis il sentit un contact sur la peau de sa joue et il en fut mystifié, mais la lumière qui le transperça lorsque la main fit tourner de force sa tête fut indescriptible de compréhension. Un nouvel être s’y trouvait…
-Hmm… Désoler de te déranger jeune frère mais lorsque je prends le ton de la question… Comme sa ? Et bien tu dois répondre!
Noz arqua les sourcils… Il pouvait bouger ses sourcils! M’enfin, cela ne changeait rien au fait qu’il ne comprenait pas du tout ou voulait en venir cette créature et essayant d’utiliser le même langage, il lui dit :
- Ler sa tu re qu same
Xadzark ne put s’empêché de rire et après une dizaine de minutes de réflexion qui parure des seconde à Noz, celui-ci dit à Noz bien qu’il ne s’attarda pas à attendre réponse :
- Je vais t’amener avec moi et te montré certaines choses qui pourrait t’être utile éventuellement donc lève toi jeune frère…
Noz regarda longtemps le visage animé de Xad, il était de la même couleur que le corps de l’araignée lorsqu’elle s’étire pensait-il et puis tout d’un coups son émerveillement prit fin visage avait disparu…
- Hmm j’imagine que tu ne sais pas ce que sont des jambes…Moi qui voulait me reposé aujourd’hui.
Dit-il avant un claquement de doigts faisant par le fait même s’envoler Noz à quelques mètres du sol et de se diriger dans l’ombre ténébreuse qui régnait tout autour de cette terre froide suivit par Noz glissant suspendu sur l’air.
L’enfant venait de quitter son lit à l’aube de sa vie nouvelle.